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Article: Quels sont les différents types de kimono ?

Quels sont les différents types de kimono ?

Quels sont les différents types de kimono ?

 

Symbole d’élégance et de tradition, le kimono incarne l’âme du Japon à travers ses coupes, ses matières et ses usages variés. Entre tradition et modernité, ce vêtement emblématique continue de fasciner par sa richesse esthétique et sa signification sociale. Découvrez dans cette revue les différents types de kimono. 

Kimono : qu’est-ce que c’est ?

Vêtement emblématique du Japon, le kimono se distingue par sa coupe en forme de T, ses lignes sobres et sa richesse symbolique. Autrefois utilisé comme terme générique pour désigner toute tenue vestimentaire, il désigne aujourd’hui une robe traditionnelle portée lors de cérémonies ou d’événements particuliers. Contrairement à une idée reçue, il ne faut pas le confondre avec les uniformes d’arts martiaux comme le judogi. Le kimono incarne un héritage culturel fort, où chaque détail reflète :

  • l’identité ; 

  • le rang social ; ou encore 

  • la saison.

Les différents types de kimono 

Le kimono ne se limite pas à un simple vêtement traditionnel. Il existe une multitude de variantes, chacune adaptée à une occasion bien précise. Selon le statut de la personne, son âge ou le type d’événement, certains modèles seront privilégiés. Voici les principales catégories de kimono et leur signification dans la culture japonaise.

Le mofuku


Le mofuku est un kimono réservé aux moments de deuil. Entièrement noir, sans aucun motif décoratif, il symbolise la sobriété et le respect lors des funérailles ou des rites funéraires. Il est porté par les proches du défunt, femmes comme hommes, et se compose d’un ensemble bien codifié :

  • un kimono noir uni,

  • une ceinture obi également noire,

  • des accessoires sombres (chaussures, sac, épingles à cheveux).

Chez les femmes, le mofuku inclut aussi des sous-vêtements spécifiques noirs et une coiffure discrète. Cette tenue, bien que rarement vue dans la vie quotidienne, garde une grande importance dans les traditions japonaises liées au respect des ancêtres et au culte des morts. Elle témoigne du sérieux des rites funéraires au Japon et de la place essentielle accordée aux conventions vestimentaires.

Le furisode

Reconnaissable à ses longues manches flottantes, le furisode est sans doute l’un des kimonos les plus spectaculaires. Il est traditionnellement porté par les jeunes femmes célibataires lors de grandes cérémonies, notamment la fête de la majorité (Seijin Shiki), célébrée à 20 ans. Souvent confectionné dans des tissus colorés et ornés de motifs élégants, il reflète la:

  • jeunesse ; 

  • vitalité ; et

  • disponibilité à se marier. 

Le furisode existe en plusieurs versions, selon la longueur des manches, et se noue avec une large ceinture obi aux nœuds complexes. Il est rarement porté au quotidien, car il exige une grande maîtrise pour être correctement ajusté. Ce kimono reste aujourd’hui très prisé pour les séances photo de graduation ou les événements familiaux importants, perpétuant ainsi une tradition ancestrale.

Le hômongi

Souple et polyvalent, le hômongi est souvent considéré comme le kimono "passe-partout" des grandes occasions. Son nom signifie littéralement "vêtement de visite", et il est porté par les femmes mariées comme célibataires pour des réceptions, des cérémonies ou des sorties culturelles. Les motifs du hômongi, souvent floraux ou inspirés de la nature, se prolongent élégamment entre les coutures, créant une continuité visuelle remarquable. Contrairement aux kimonos les plus formels, il peut être confectionné dans une variété de tissus et de couleurs, parfois ornés de détails discrets. Ce kimono, à la fois élégant et fonctionnel, illustre parfaitement la manière dont le raffinement japonais s’adapte aux exigences du quotidien tout en conservant une certaine solennité. Il reste aujourd’hui l’un des kimonos les plus accessibles pour les femmes souhaitant marquer un événement avec distinction.

Le tomesode


Le tomesode est réservé aux femmes mariées et fait partie des tenues les plus solennelles du vestiaire traditionnel japonais féminin. Il est principalement noir, mais peut aussi se décliner dans d’autres couleurs sombres. Aussi, il se distingue par des motifs uniquement présents dans la partie inférieure du vêtement. Ces ornements symbolisent souvent des scènes naturelles ou mythologiques et varient selon la saison ou le rang social. Le tomesode est accompagné de plusieurs signes distinctifs tels que :

  • les armoiries familiales (mon),

  • un obi à motifs formels,

  • des accessoires assortis et élégants.

Ce kimono est essentiellement porté lors des mariages ou des cérémonies officielles, notamment par la mère de la mariée ou du marié. Il incarne le respect des traditions et la maturité, tout en restant un symbole de distinction et de raffinement discret.


Le yukata

Léger, coloré et facile à enfiler, le yukata est le kimono estival par excellence. Autrefois utilisé comme peignoir dans les auberges traditionnelles (ryokan), il est aujourd’hui porté lors des festivals d’été (matsuri) et des spectacles de feux d’artifice. Confectionné en coton ou en lin, il ne comporte ni doublure ni couche intérieure. Celai le rend parfaitement adapté à la chaleur. Le yukata séduit autant par sa simplicité que par la variété de ses motifs, souvent floraux ou géométriques.

Facilement associé à des sandales geta et une ceinture obi simple, il est apprécié par toutes les générations. Aujourd’hui, certains le modernisent avec des accessoires audacieux, témoignant de l’évolution constante de cette pièce emblématique.

Le kimono de mariage

Le kimono de mariage, ou shiromuku, est une tenue entièrement blanche portée par la mariée lors des noces traditionnelles japonaises. Le blanc, dans ce contexte, symbolise la pureté et la volonté de la femme de se fondre dans la nouvelle famille qu’elle intègre. Historiquement, cette couleur faisait aussi écho à l’époque des samouraïs, où elle signifiait l’abandon de sa vie passée. Le shiromuku est richement brodé avec des motifs de grues, de fleurs ou de pins, porteurs de bons présages. Ce kimono est accompagné d’un ensemble complet :

  • coiffe traditionnelle ; 

  • éventail ; et

  • accessoires raffinés. 

Bien que de nombreuses mariées japonaises optent aujourd’hui pour des robes occidentales, le shiromuku continue de marquer les unions les plus traditionnelles, notamment dans les sanctuaires shinto. Il s’agit d’un véritable chef-d’œuvre textile, chargé de symboles forts et d’une esthétique soignée, mettant en valeur l’élégance sobre et majestueuse de la mariée.

Le kimono pour homme


Moins orné, mais tout aussi codifié, le kimono masculin reflète une sobriété élégante. Autrefois porté au quotidien, il se décline aujourd’hui pour des occasions spéciales, comme les mariages, les cérémonies ou les événements culturels. Les couleurs sont généralement sobres, gris, bleu marine, noir et les motifs discrets. Il existe plusieurs types de kimonos pour hommes, parmi lesquels on retrouve le kinagashi et le montsuki haori hakama. 

Cette tenue formelle est souvent portée lors des mariages ou des remises de diplôme. Moins imposants que ceux des femmes, les kimonos masculins misent sur l’épure et la précision. Aujourd’hui encore, certains jeunes Japonais remettent ces habits au goût du jour, en les adaptant avec des tissus modernes ou des accessoires contemporains.

Quelles chaussures porter sur un kimono ?

Le choix des chaussures à associer avec un kimono ne relève pas du hasard, mais obéit à des codes traditionnels précis. Souvent, deux types de sandales sont portés. Il s’agit des zōri fabriquées en paille de riz, en cuir ou en tissu, et les geta, des sandales en bois surélevées par deux dents. Les zōri s’accordent parfaitement avec les kimonos habillés lors des mariages ou des cérémonies officielles, car elles offrent une allure plus raffinée. En revanche, les geta, au son caractéristique en marchant, s’utilisent davantage lors des festivals d’été. Dans les deux cas, les chaussures se portent avec des tabi, des chaussettes traditionnelles blanches séparant le gros orteil des autres. Aujourd’hui, certains adaptent ces pratiques et associent le kimono à des chaussures modernes, mais les sandales traditionnelles restent les plus fidèles au style japonais classique.

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